Dans la mission du projet SWIOFish2, la composante 3 vise à assurer l’amélioration des conditions de vie des petits pêcheurs en les professionnalisant et en leur offrant des opportunités pour réaliser des activités alternatives autre que la pêche et/ou des bonnes pratiques de pêche améliorées. Elle valorise des activités permettant aux petits pêcheurs de s’adapter correctement aux mesures de réglementation générées par la mise en œuvre des plans d’aménagement des pêcheries.
Dans ce sens, la pisciculture en eau douce représente une des activités qui permet d’améliorer les conditions de vie des pêcheurs. C’est une activité alternative des petits pêcheurs, génératrice de revenu pendant la période de fermeture de pêche et contribue au développement durable de la petite pêche.
En collaboration avec le Centre de Développement de l’Aquaculture (CDA), le projet SWIOFish2 a entrepris la troisième formation en pisciculture en eau douce du 15 au 19 mars 2021 à Mahajanga. Le projet a été en charge des frais de formation et les formateurs sont constitués par les techniciens de la CDA. Les bénéficiaires de la formation ont été répartis en deux vagues dont la première a été composée de 51 pêcheurs d’Ambilobe .
Pour rappel, 3 districts (Ambanja, Ambilobe,et Nosy Be) de la région Diana sont dans la zone ultra-prioritaire ou ZUP du projet SWIOfish2, ces 3 districts sont regroupés dans la zone BATAN ou Baies d’Ampasindava, Tsimipaika, Ambaro, et Nosy Be, une première formation a été consacrée aux 120 pêcheurs d’Ambanja et une deuxième aux 108 pêcheurs de Nosy Be.
La formation en pisciculture en eau douce comprend des cours théoriques et des cas pratiques sur terrain sur l’élevage de Tilapia nilotica. Les thèmes de formation sont :
- Le choix des sites et la construction des bassins piscicole;
- L’alimentation et son rationnement ;
- Le choix du cheptel, l’ensemencement et la récolte.
Des cas pratique ont été effectués, à savoir la visite d’une pisciculture en cage et d’une pisciculture en étang à Amboromalandy, situé à une centaine de kilomètre environ de Mahajanga. Ils ont été complétés par travaux pratiques au CDA qui comprend l’initiation au contrôle de l’eau du bassin, le sexage des géniteurs, la collecte des œufs, l’éclosion, l’expédition des alevins et la fabrication d’aliment.
Enfin, les pêcheurs de la première vague ont été généralement très enthousiastes à la formation sur la pisciculture de Tilapia et ont affirmé leur volonté de continuer ou d’entreprendre l’activité. 
